Démarche artistique

Les Mondes souterrains est un projet qui développe une imagerie autour des mythes de l’Inframonde, la nuit, la symbolique du deuil et de la transformation. 

Images archétypales de la descente de la libido. Descente associée par Freud à la pulsion de mort et à Thanatos, personnification de la Mort dans la mythologie grecque. Cette perte du désir, descente de Éros, la pulsion de vie, qui est puissance de jouir et de se réjouir.

artistic Statement

Les Mondes Souterrains is a project that develops an imagery around the myths of the Underworld, the night, and the symbolism of transformation.

Archetypal images of the descent of the libido. Descent associated by Freud with the death drive and Thanatos, personification of Death in Greek mythology. This loss of desire, descent of Eros, the life drive, which represents the power to feel joy, love and pleasure.

Cette traversée du chaos est associée au retour dans le pré-formel, retour dans la caverne qu’est le ventre de la mère. Comme une régression jusqu’avant l’origine, pour être re-délivré au monde. Jean-Claude Flornoy, dans Le pèlerinage des bateleurs, utilise une jolie expression pour évoquer ce phénomène : « la descente dans l’âme-mémoire. »

La descente du héros dans le monde souterrain, les Enfers est un motif récurrent dans les épopées grecques, qui porte le nom de catabase. Du grec ancien κατάϐασις qui signifie descente,  action de descendre. C’est l’une des épreuves les plus décisives de l’initiation et de la formation du héros épique. Une des étapes fondamentales du monomythe développé par Joseph Campbell dans son livre Le Héros aux mille et un visages, décrivant une structure commune a de nombreux mythes du monde, qui racontent le voyage du héros.

La notion complémentaire de la catabase est l’anabase, l’ascension, la montée. Associée à l’expension de la pulsion de vie.

La mort symbolique représente un passage nécessaire à toute transformation. La destruction, aussi effrayante qu’elle puisse paraître, est inhérente au renouveau.

This crossing of chaos is associated with the return to the pre-formal, return to the cave that is the mother’s womb. Like a regression back to before the origin, to be re-delivered to the world. Jean-Claude Flornoy, in Le pèlerinage des bateleurs, uses a neat expression to evoke this phenomenon: « the descent into the soul-memory. »

The descent of the hero into the underworld is a recurring motif in Greek epic stories, which is called catabasis. From the ancient Greek κατάϐασις which means descent, action of going down. It is one of the most decisive tests in the initiation and training of the epic hero. One of the fundamental stages of the monomyth, developed by Joseph Campbell in his book The Hero with a Thousand Faces. Campbell describes a structure common to many myths of the world, whichs tell the story of the hero’s journey. 

The complementary notion of the catabasis is the anabasis, the ascension, the rise. 

Symbolic death represents a necessary passage for any transformation. Destruction, as frightening as it may seem, is inherent to renewal.

« En somme, la première démarche du héros consiste à se retirer du monde des effets secondaires pour gagner ces zones causales de la psyché où résident les réels obstacles ; et là, à faire sur eux toute la lumière et, pour son propre compte, à les extirper (c’est-à-dire livrer bataille aux démons infantiles de sa propre civilisation), afin de parvenir à l’expérience directe, sans détour, à l’assimilation de ce C.G.Jung appelle les « images archétypes ». Ce processus, les philosophies hindoue et bouddhiste le nomment « viveka », « discrimination ».

Joseph Campbell, Le Héros aux mille et un visages

In a word, the first work of the hero is to retreat from the world scene of secondary effects to those causal zones of the psyche where the difficulties really reside; and there, to clarify the difficulties, eradicate them in his own case (i.e. give battle to the nursery demons of his local culture) and break through to the undistorted, direct experience and assimilation of what C. G. Jung has called “the archetypal images.” This is the process known to Hindu and Buddhist philosophy as « viveka », « discrimination ».

Joseph Campbell, The Hero with a Thousand Faces

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